Exonération de taxe d’habitation pour résidence secondaire : qui peut en bénéficier ?

25 octobre 2025

Parfois, l’administration fiscale ne s’embarrasse pas de nuances. La taxe d’habitation sur les résidences secondaires, elle, ne connaît ni la clémence ni la disparition qui ont marqué celle des résidences principales. Pour qui rêve d’un pied-à-terre à la campagne ou d’un appartement sur la côte, une question se pose alors : existe-t-il des marges de manœuvre pour alléger la note ?

Qu’est-ce que la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ?

La taxe d’habitation qui frappe les résidences secondaires reste un passage obligé pour beaucoup de propriétaires. Contrairement à la suppression progressive qui a profité aux résidences principales, cette taxe s’accroche aux biens meublés hors du domicile principal, et ce sont les collectivités locales qui la perçoivent. Son calcul repose sur la valeur locative cadastrale du logement, qu’il s’agisse d’une villa sur les hauteurs ou d’un simple studio en ville. Les dépendances ne sont pas oubliées dans l’équation.

Dans certaines communes, notamment celles classées en zones tendues où la demande locative explose, la facture s’alourdit encore via une majoration spécifique. Cette stratégie vise à libérer des logements pour les habitants permanents, en espérant que les propriétaires remettent leur bien dans le circuit locatif.

Pour bien comprendre à quoi s’attendre, voici les points à surveiller concernant l’application de cette taxe :

  • Elle concerne tous les logements meublés, qu’il s’agisse d’une maison de vacances ou d’un appartement urbain.
  • Les annexes, garages ou caves ne sont pas épargnés.
  • En revanche, les logements vacants ainsi que la cotisation foncière des entreprises (CFE) échappent à cette imposition.

En dehors des zones tendues, les collectivités locales disposent d’une certaine marge pour fixer les taux d’imposition. Le montant final dépend donc du lieu où se trouve la résidence secondaire et de la politique budgétaire adoptée localement. Avant d’acquérir un bien ou de le conserver, mieux vaut intégrer ce paramètre à son calcul.

Qui doit payer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ?

La taxe d’habitation sur les résidences secondaires ne concerne pas uniquement les propriétaires au sens strict. Plusieurs profils peuvent se retrouver face à l’avis d’imposition, selon la situation au 1er janvier de l’année.

Les contribuables concernés

  • Propriétaires : qu’ils passent quelques week-ends par an ou profitent régulièrement de leur résidence secondaire, ils sont les premiers concernés par cette taxe.
  • Usufruitiers : leur droit d’usage et de jouissance du bien s’accompagne de l’obligation fiscale correspondante.
  • Locataires : dans certaines configurations, notamment si le bail le prévoit, un locataire peut se retrouver redevable de la taxe d’habitation sur une résidence secondaire.

Particularités

Les logements vacants échappent à cette taxe, sauf si la vacance est volontaire : dans ce cas, c’est une taxation spécifique, la taxe sur les logements vacants, qui peut s’appliquer. Par ailleurs, la CFE reste réservée aux locaux professionnels et ne concerne pas les biens résidentiels secondaires.

Autre point à signaler : dans les zones tendues, la majoration de la taxe vise à éviter la multiplication des logements inoccupés, avec une pression fiscale accrue pour pousser les propriétaires à réinjecter leur bien sur le marché. Ce dispositif s’inscrit dans une logique de régulation de l’offre locative.

Les conditions d’exonération de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires

Dans certains cas, il est possible d’échapper à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Les critères sont stricts et circonscrits à des profils particuliers ou à une utilisation précise du bien. Voici à qui s’adresse ce dispositif :

  • Établissements publics scientifiques, d’enseignement et d’assistance : lorsque ces organismes utilisent leurs biens dans le cadre de leur mission, ils peuvent bénéficier d’une exonération.
  • Sociétés et associations : selon la nature de l’activité et les textes en vigueur, il existe des cas où ces entités peuvent être exemptées.
  • Organismes privés et services de l’État : lorsqu’ils détiennent des logements employés dans l’intérêt général, une exonération peut être accordée.
  • Départements et communes : certaines collectivités territoriales peuvent aussi y prétendre pour des biens dont l’usage répond à des besoins publics spécifiques.

Exonération en zone de revitalisation rurale (ZRR)

Les propriétaires d’une résidence secondaire située dans une zone de revitalisation rurale (ZRR) peuvent également prétendre à une exonération. L’objectif : encourager la reprise et la réhabilitation de logements dans des territoires confrontés au déclin démographique. Il faut pouvoir justifier l’usage du bien et son implantation dans une zone éligible pour déposer un dossier recevable.

Procédure de demande d’exonération

Pour présenter une demande, il convient de transmettre une déclaration au service des impôts des particuliers. Cette formalité s’effectue le plus souvent en ligne, sur Impots.gouv.fr. Il est impératif de fournir tous les éléments permettant d’étayer la demande : description du bien, usage prévu, documents de rattachement à une catégorie éligible. L’administration fiscalise ensuite le dossier et communique sa décision au propriétaire.

résidence secondaire

Comment faire une demande d’exonération de la taxe d’habitation sur une résidence secondaire ?

Obtenir une exonération de la taxe d’habitation sur une résidence secondaire suppose de suivre un processus précis. Tout commence par une déclaration d’occupation, document clé pour démontrer l’usage et clarifier les conditions d’éligibilité.

Étapes de la procédure

  • Accès à la plateforme : le site Impots.gouv.fr centralise l’ensemble des démarches liées à l’impôt et permet de récupérer le formulaire adéquat.
  • Remplissage du formulaire : il est demandé de détailler l’identité du bien, les modalités d’occupation et les justifications de la requête.
  • Soumission et vérification : une fois la déclaration remplie, elle doit être envoyée en ligne. Le service des impôts des particuliers procède alors à la vérification des pièces fournies.

Documents justificatifs

L’administration attend des pièces probantes pour instruire la demande. Généralement, il s’agit de :

  • Documents attestant de la nature de l’occupation (contrats de location, attestations, etc.).
  • Justificatifs d’appartenance à une catégorie pouvant ouvrir droit à l’exonération (statuts d’association, documents administratifs).

Notification de la décision

Après l’examen du dossier, le service des impôts informe le propriétaire du résultat de sa demande. Si la réponse est positive, l’exonération s’appliquera à partir de l’année suivante. En cas de refus, il reste possible de formuler une réclamation auprès de l’administration fiscale.

Pour qui détient une résidence secondaire, la fiscalité n’a rien d’un décor lointain : elle s’invite, concrète, dans chaque projet et chaque calcul. Savoir sur quels leviers s’appuyer pour alléger la charge, c’est aussi s’accorder la possibilité de profiter de son bien sans mauvaise surprise… et garder la liberté de choisir son horizon, plage ou montagne.

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